jeudi 19 avril 2012

Arnaud Simons

Le lendemain, je fais en sorte de me lever tôt. Mon invité va surement se sentir mal en se levant. Pendant que je prends mon petit déjeuner, l'inconnu se réveille. Comme je m'y attendais, l'homme est perdu, commence à paniquer, me demande où il se trouve. Je lui explique que je l'ai trouvé sur ma route hier, il avait été agressé, je l'ai ramené et couché ici. Il m'explique qu'il n'a aucun souvenir, juste d'être arrivé, d'avoir entendu du bruit et de s'être fait frapper. Puis, il commence à s'affoler, à me demander où il se trouve, qu'il ne reconnaît pas l'immeuble où nous nous trouvons, que mon appartement ne ressemble en rien à ceux qu'il connaît.
Tout d'un coup, tout devient clair pour moi. Je ne sais comment cet homme s'y est pris, mais il semble qu'il soit passer de l'autre côté du mur. Je comprends soudain pourquoi cet homme, brun, fin bien rasé, était si bien vêtu hier. Je comprends pourquoi cet homme se sent si perdu. Cet individu incarnant la classe même devait venir de ce monde qui nous est interdis, de ce monde où les hommes évoluent en nous laissant livrés à nous même, ceux qui bénéficient de l'électricité, de la télévision, de la radio. Je lui explique que je comprends sa situation. Au fur et à mesure de notre conversation, je m'aperçois que mon interlocuteur, Arnaud Simons, ne sais vraiment pas où il se trouve, n'as vraiment aucune connaissance de notre partie du monde. Je lui demande alors comment il est arrivé de ce côté du monde. Sa réponse paraît simple, pourtant ces mots m'échappent... Il me parle d'un projet, de téléportation. Je fais le point dans ma tête, j'essaie de tout remettre en place. Cet homme travaillait dans une entreprise de transport, avec un certain docteur Leming sur un projet de téléportation. Il a voulu le tester, et c'est ainsi qu'il s'est retrouvé parmis nous.
Cependant, l'heure tourne, et je dois me rendre chez mon client. Tout en m'excusant auprès de mon invité, je lui explique que je dois me rendre chez un client, que peut-être celui-ci pourra nous aider. Je lui laisse carte blanche, lui indique où il peut prendre mes affaires pour s'habiller, se préparer et manger. Puis je me retourne et m'en vais.

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